VILLES DU DEPARTEMENT
SEINE-ET-MARNAIS

VOISENON

Situation administrative et géographique

Arrondissement :....................MELUN
Canton :................................MELUN NORD
Superficie :............................335 hectares
Altitude :...............................81 mètres
Population :...........................1.143 habitants en 1999
Habitants :.............................les Voisennonais (ou Voisenonais)
Site Internet :.........................http://www.voisenon.com
Musée :.................................Néant
Accès.: .................................Accès routier par RN 6, RN 36, RN 104, A5 et A6

Histoire

Pour découvrir les origines de ce petit village de Brie française au nord de Melun, il faut remonter au temps de la Gaulle Romaine. Sens dominait alors le pays de Senons et Melodunum (Melun) était une des villes importantes de la Sénonie. L’une des voies romaines qui passait par Melun et traversait la Brie était la route de Sens ou la « Voye de Senon » qui deviendra Voisenon.
Voisenon sera le nom d’un important domaine auquel était attaché le titre de Comte et qui fut porté par le chef de famille des « Voisenon » jusqu’à la fin du 18ème siècle. La noble famille des Fusée de Voisenon conservera ce fief du 13ème siècle à la Révolution. Ce domaine est aujourd’hui celui d’un collège privé, propriété de l’Institut Nazareth.
A l’avènement des premiers Capétiens, Melun devint la résidence habituelle des rois de France. A l’orée du parc du « Grand Jard », le Château de Voisenon était le voisin direct du domaine où Louis VII Le Jeune fit bâtir le Palais du Jard pour sa troisième épouse, Adèle de Champagne, mère de Philippe Auguste. C’est sur ce site royal que fut fondée, entre 1199 et 1204, « l’abbaye royale du Jard-la-Reine-lez-Melun ». Aujourd’hui, ce domaine est la propriété de l’A.P.F. (Association des Paralysés de France) et accueille un lycée technique pour handicapés moteurs. A l’abri de ses parcs et de ses bois, tout au long du ru du Petit Jard qui serpente au milieu des étangs, associations et élus du village se mobilisent pour faire revivre ce riche patrimoine et préserver un cadre de vie et une convivialité qui sont sa vraie richesse.

Histoire du Château de Voisenon :
« Au début du 19ième siècle, (1815-1830), ce Château, qui avait gardé un caractère Louis XIII très pur, a été reconstruit dans le style néo-grec qu’il a conservé encore aujourd’hui ».
La noble famille des Fusée de Voisenon (dont les armes « d’azur, aux trois fusées d’or rangées de fasce, qui est de Voisenon » ont inspiré le motif du blason du village), a été riche d’ écuyers, de gentilshommes ordinaires du Roi, d’un Maréchal de Camp et d’un célèbre « abbé de cour », sous le règne de Louis XV. Claude Henri Fusée de Voisenon, membre de l’Académie Française et lié d’une vive amitié avec Voltaire.
Cette famille conserva ce fief du 13ème siècle à la Révolution.

Histoire du Château du Jard :
Le bâtiment conventuel et ses façades Louis XIII, les restes de « caves » et une glacière souterraine (18ième siècle) parfaitement conservée, sont les seuls vestiges importants de l’ancienne Abbaye Royale.
« L’Abbaye Royale du Jard-la-Reine-lez-Melun » fut fondée entre 1199 et 1204, par la Reine Adèle de Champagne, épouse de Louis VII et mère de Philippe Auguste. L’Eglise Abbatiale, consacrée sous le vocable de St Jean-Baptiste, (où s’installèrent des Ermites de PACY,près Villebéon, soumis à la règle de St AUGUSTIN et des religieux de St VICTOR) était d’une grande richesse intérieure. On a pu dire à l’époque qu’elle était le « Saint-Denis des COMTES de MELUN ». (CDRom Estampe 82 et 81 StJ-B).
« Le JARD » Il signifiait, à l’origine, un Parc ou un grand jardin clos (le parc actuel, inchangé depuis le 18ième siècle, est de 45 hectares). Cette étymologie était courante pour les villes de Champagne.

Histoire du Blason de Voisenon :
blason.jpg (3 Ko)

En 1989, à l'occasion de la remise de la médaille d'argent à son maire, Jean GUILLOU pour 24 années de mandat, la commune de Voisenon s'est dotée d'un blason. En termes héraldiques celui-ci se définit :
"De gueule aux trois fusées d'or, chaussé arrondi, à dextre d'azur à la fleur de lys d'or, à senestre aux couleurs de la Seine-et-Marne"
Le chaussé arrondi est cette partie centrale qui forme un V, initiale de Voisenon. Elle est de gueule, c'est à dire rouge. Les trois fusées d'or (jaune) sont reprises sur le blason des comtes de Voisenon (La famille Fusée).
A dextre (autrement dit à la droite du porteur du bouclier, mais à gauche pour nous qui lui faisons face), sur fond d'azur (bleu), une fleur de lys d'or (jaune) nous rappelle la naissance de Philippe Auguste dans la résidence royale d'Adèle de Champagne qui deviendra l'Abbaye Royale du Jard-la-Reine-lez-Melun et qui est sise à Voisenon.
A senestre (à gauche du porteur, donc à droite de l'image), c'est la Seine-et-Marne qui est symbolisée par trois fasces ondées d'argent qui représentent la Seine, la Marne et l'Yonne.
Ainsi Voisenon est présenté à la fois comme un fleuron de l'Ancien Régime et comme un village d'aujourd'hui dans son cadre républicain.
Source Mairie de Voisenon - 1998

Claude Henri Fusée de Voisenon " Abbé de cour " :
Fiche d'Identité :
Profession : Abbé de Cour
Mandat Politique : Membre élu de l'Académie Française (titre politique égal à un député pour l'époque) Famille : Avant-dernier abbé de l’abbaye du JARD et descendant des FUSÉE de VOISENON, seigneurs de Voisenon depuis le 15° siècle.
Biographie :
Contrairement à ce que la plupart des biographies affirment, c'est à Paris et non au château de Voisenon que Claude Henry Fusée est né le 21 juillet 1708. Il a été baptisé le lendemain de sa naissance, dans la paroisse de Saint-Gervais. (La famille avait un domicile parisien, rue Saint-Louis ) On peut lire dans les mémoires de Casanova ces quelques lignes:" Cet aimable abbé, auteur secret de plusieurs comédies, avait une petite santé attachée à un très petit corps; il était tout esprit et gentillesse, et fameux par ses bons mots saillants, tranchants, et qui pourtant n'offensaient personne. Il était impossible qu'il eût des ennemis, car sa critique glissait à fleur de peau. " Dès son plus jeune âge, il fut atteint d'un asthme aigu, et, plusieurs fois au cours de sa vie il eut des crises telles qu'on le donnait pour mort !Voisenon devait beaucoup au Duc de Choiseul. Peu après la disgrâce du duc, un pamphlet circula contre lui et on l'attribua à Claude Henry de Fusée. L'abbé s'est toujours défendu d'en être l'auteur, mais la rumeur persista, ses amis l'abandonnèrent et on l'évitait. Cette affaire empoisonna la fin de sa vie. Il se retira alors dans le château de son frère en septembre 1775. Il y est mort après plusieurs semaines d'une agonie difficile le 22 novembre 1775, âgé de soixante-sept ans. Voisenon n'est alors encore qu'un hameau de la paroisse Saint-Barthélemy de Melun. Le curé de cette paroisse consentit à ce que le corps de l'abbé soit inhumé dans l'abbaye du Jard même "… dans la chapelle à gauche en entrant au chœur, lieu et sépulture de ses pères…". Mais la Révolution étant passée par là, et après que les comités révolutionnaires obligent la communauté religieuse à se dissoudre, les biens (terre, fermes, bâtiments, église) furent mis en vente comme biens nationaux, bientôt l'église du Jard ne fut plus qu'un tas de pierres. On prit la précaution de transférer la dépouille de l'abbé avec d'autres cercueils, et sarcophages en plomb, dans la chapelle du château d'Eprunes. Mais quelques mois plus tard, ils furent profanés et les ossements jetés dans une fosse commune du cimetière de Réau.


Impressions du webmestre

Je ne connais pas encore cette commune proche de Melun et au riche passé. Cette fiche m'a été donnée par Julien Aguin, un habitant de Voisenon, qui m'a suggéré de la mettre en ligne. Si vous aussi, vous avez écrit une fiche sur une commune et désuirez la voir sur mon site, n'hésitez pas à m'envoyer un mail.

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